Dans notre pratique, les plantes sont la source principale des actifs. Elles sont décrites et utilisées depuis la nuit des temps pour leurs propriétés hydratantes, apaisantes, antioxydantes ou encore régénérantes. Cependant, la qualité des extraits végétaux dépend directement des méthodes de culture employées. Celles-ci jouent un rôle déterminant pour garantir la qualité, la richesse, l’efficacité et la sécurité des produits finis que nous fabriquons.

Tout d’abord, une culture bien maîtrisée permet de garantir la pureté du végétal. En effet, l’utilisation de pesticides, d’herbicides ou d’engrais chimiques peut entraîner la présence de résidus nocifs pour la peau humaine. Les cosmétiques doivent répondre à des normes sanitaires strictes : seules des plantes cultivées dans des conditions saines et contrôlées permettent d’assurer l’absence de contaminants. C’est pourquoi nous excluons les substances chimiques de synthèse de la plantation jusqu’au produit fini.
Ensuite, les méthodes de culture influencent fortement la teneur en principes actifs des plantes. Le climat, la qualité du sol, l’exposition au soleil, les techniques d’irrigation ou encore la période de récolte jouent un rôle majeur dans la concentration des molécules bénéfiques, comme les antioxydants, les polyphénols ou les huiles essentielles. Une plante cultivée dans des conditions optimales fournira des extraits plus riches et plus efficaces, ce qui garantit une meilleure performance du produit final.
Enfin, les méthodes de culture permettent d’adapter les végétaux aux exigences spécifiques du secteur cosmétique. Par exemple, certaines plantes doivent posséder une couleur, une odeur ou une texture particulières pour répondre au cahier des charges d’un produit. La sélection des semences, les techniques de taille ou la densité de plantation peuvent ainsi être ajustées pour répondre à ces critères.
En conclusion, les méthodes de culture ne se limitent pas à la simple production de plantes : elles conditionnent directement la qualité, l’efficacité, la sécurité et la durabilité des produits cosmétiques. En maîtrisant chaque étape du cycle de culture, de la graine à la récolte, les marques peuvent offrir des soins à base de végétaux performants, sains, respectueux de l’environnement et alignés à nos valeurs communes.
Je vous partage aujourd’hui une exploitation agricole à Vierzon, UVALIA, qui met en place un conservatoire génétique et productif autour de la vigne notamment mais aussi une vingtaine d’autres plantes phares pour le soin intérieur et extérieur.
La nutritivité et la richesse des produits dépendent effectivement de leur croissance, leur capacité à être en symbiose avec les êtres vivants du sol et d’être ainsi à l’optimal végétal. Une plante, et notamment vivace, aura des taux en complexes moléculaires comme les polyphénols à des concentrations bien supérieures si son développement et son environnement sont naturellement stimulés.
Uvalia a recours à des pratiques viti-agro-écologiques dans une logique de stimulation du vivant dans sa globalité, fonction de notre écosystème riverain. Ils utilisent des couverts végétaux d’inter-cultures, la lutte biologique intégrée avec des insectes, l’amendement volcanique et mycorhizien des sols plantés. Les différentes serres et les différents modèles de treilles installées au sein de la station uvale optimisent les micro-climats afin de limiter les impacts fongiques, le sol est élaboré en fonction des besoins de chaque cépage. C’est Etienne Maliet, ingénieur paysagiste enthousiaste qui prend cette mission à cœur et s’applique à créer une magnifique station uvale.


Etienne Maliet, ingénieur paysagiste
Et vous comment faites-vous pour assurer la qualité de vos champs à vos produits cosmétiques?
