L’Association

Les Valeurs

« Ce qui fait la richesse d’une formule, c’est la qualité des ingrédients sélectionnés qui la constituent »

La Nouvelle Cosmétique : pour une cosmétique artisanale,naturelle, éthique et écologique.

Notre philosophie générale, repose sur le principe d’une communication positive sur nos méthodes de travail et un engagement pédagogique vis-à-vis du consommateur.

« Tous ensemble pour une Nouvelle Cosmétique »

Au-delà de la savonnerie, il s’agit désormais de promouvoir une Nouvelle Cosmétique en accord avec les méthodes artisanales et les engagements de l’association, aucun des labels et mentions existants ne donnant entière satisfaction aux membres de l’ADNS.

Cette remise en cause des circuits traditionnels, le renouement avec des pratiques ancestrales, l’esprit critique et la démarche scientifique ont permis à laboheme de se faire une petite place et une renommée qui continue de croître. Très souvent vu comme atypique, le laboratoire souhaite faire reconnaître et étendre son engagement en se lançant dans l’aventure « Nouvelle Cosmétique » avec ses confrères de l’Association des Nouveaux Savonniers (ADNS).

Créée en 2012, cette association regroupe des savonniers professionnels et les passionnés de tous horizons qui pratiquent la méthode de saponification à froid (SAF) et une cosmétique raisonnée.

La Nouvelle Cosmétique, s’adresse aux professionnels de la cosmétique, aux structures à taille humaine, aux adeptes de la cosmétique « homemade » et leur propose de les guider en conceptualisant un ensemble de savoir-faire et de techniques propres.

L’Histoire

Suite à l’Assemblée Générale de l’Association Des Nouveaux Savonniers du 22 février 2016 et à l’approbation unanime des adhérents quant à l’élargissement des compétences de l’association à la cosmétique, une séance de travail « mention Nouvelle Cosmétique » s’est tenue le 13 avril 2016 à Paris. Au rendez-vous étaient présents des professionnels de la cosmétique tels que des fabricants, distributeurs ou encore des formateurs. Cette réunion a abouti à la rédaction des grandes lignes de la charte et du cahier des charges. Les outils techniques et quelques aspects pratiques ont également été abordés et sont présentés dans cette sous-partie. Toutefois, de nombreux points restent à éclaircir, notamment en ce qui concerne l’évaluation des ingrédients.

  • Le Projet :

LA NOUVELLE COSMETIQUE VS LA COSMETIQUE ACTUELLE

Pour illustrer la nécessité de ce projet, commençons par expliquer en quoi, la Nouvelle Cosmétique est différente de la cosmétique actuelle.

Un constat s’impose, la cosmétique d’aujourd’hui, c’est :

– La cosmétique du « à…, à…, aux… » : des produits contenant des actifs « miraculeux » et très marketing utilisés en infime quantité. La communication et la publicité des produits cosmétiques conventionnels mettent toujours en avant un principe actif, sur lequel repose tout le succès du produit cosmétique.

– La cosmétique du « sans…, sans…, zéro… » : un discours réducteur qui met en avant des ingrédients qu’il n’y a pas (sans silicone, sans huile minérale, sans parabènes, etc.).

– La cosmétique du « testée cliniquement, efficacité prouvée » : des publicités qui mettent en avant des résultats parfois douteux et souvent incompréhensibles.

Les 4 piliers de la Nouvelle Cosmétique

La Nouvelle Cosmétique, fondamentalement différente de la cosmétique conventionnelle s’adresse aux professionnels de la cosmétique, aux petites structures à taille humaine, aux adeptes de la cosmétique « home made » et leur propose de les guider en conceptualisant un ensemble de savoir-faire, de compétences et de techniques propres.

·         Une cosmétique « intelligente » ·         Une cosmétique « humaine 

·         Une cosmétique « raisonnable » ·         Une cosmétique « écologique » 

Ce que la Nouvelle Cosmétique propose, c’est :

– La qualité d’un produit se trouve d’abord dans les matières premières qui le composent. Le but n’est pas d’ajouter des actifs car tous les composants (huiles essentielles, huiles végétales…) sont eux-mêmes chargés de principes actifs qui se potentialisent entre eux.

– Une mise en avant des ingrédients bel et bien présents qui représentent une part non négligeable dans la formule. Il semble d’ailleurs évident que les ingrédients des listes négatives généralement cités non pas leur place dans la Nouvelle Cosmétique ; leur absence n’a donc besoin d’être revendiqué.

– Une démarche de respect, de simplicité et de plaisir à travers un retour aux traditions et une autre vision de la consommation plutôt qu’une course folle à la recherche du produit miracle.

LES ENJEUX DE LA NOUVELLE COSMETIQUE

Malgré la multitude des labels et certifications, laboheme ainsi que les autres membres de l’ADNS ressentent le besoin de se réunir autour de valeurs communes, incarnées par la Nouvelle Cosmétique.

Plusieurs raisons ont poussé l’ADNS à se lancer dans ce projet.

Tout d’abord, un rejet des labels existants dont les cahiers des charges sont jugés trop laxistes. C’est notamment le cas de Cosmébio, qui, avec maintenant plus de 400 membres est la plus importante association au monde à être exclusivement dédiée aux cosmétiques biologiques et naturels [Gallon V., Santonnat B., 2014]. Pourtant, si l’on étudie de plus près le cahier des charges, il s’avère que 5% d’ingrédients synthétiques sont acceptés, ce qui représente une part non négligeable dans la formule [Référentiel Ecocert, 2003]. Bien qu’il existe des listes négatives, des ingrédients chimiquement transformés qui, au fond, ne sont pas vraiment compatibles avec une cosmétologie naturelle et bio sont parfois acceptés (cf. 4.2.2.).

Un autre point important est la gestion pratique et budgétaire de la labellisation. En effet, la certification des grands référentiels pose un réel problème de coût pour les TPE et PME. Entre la validation des formules, des étiquettes, l’émission des certificats et les audits, c’est un réel budget dont toutes les entreprises ne disposent pas.

Créés et contrôlés par les industriels de la cosmétique conventionnelle pour servir leurs intérêts, les grands labels ne correspondent pas aux valeurs que souhaitent véhiculer l’ADNS, à savoir, l’accessibilité, l’authenticité, la confiance et l’artisanat.

Enfin, une autre problématique soulevée par l’ADNS est le manque de considération des problématiques techniques dans l’établissement de certain référentiel. 

La Nouvelle Cosmétique est ainsi née de cette volonté profonde de partager des valeurs fortes au sein d’une structure à taille humaine, de se libérer de labels devenus de simples outils de communication pour les grandes marques, de revendiquer un savoir-faire artisanal, et, surtout, d’aller plus loin dans l’engagement vers des produits naturels et bio.

« C’est une erreur : vivez autrement, apprenez à choisir vos produits de soins. Et le jour où nous serons plus nombreux, la société changera et cela se fera dans tous les domaines, où soit, disant, on ne peut pas faire autrement. » [Pobeda M., 2014]

Il ne s’agit pas ici de dénigrer les autres labels et mentions existants mais de proposer une alternative en adéquation avec les valeurs portées par les membres de l’ADNS et de laboheme. C’est pourquoi, bientôt, les marques emblèmes du laboratoire (Codina, Bien Sûr et Eclair de Lune) passeront sous la mention Nouvelle Cosmétique, cela sera également proposé aux clients professionnels.

Qu’il s’agisse d’huiles, de beurres ou de macérâts, les ingrédients issus de l’agriculture biologique sont de manière générale privilégiés par la Nouvelle Cosmétique.

Ce sont des ingrédients très intéressants en cosmétique. Toutefois, les industriels ont souvent du mal à maîtriser leur côté « vivant ». Odorantes, colorées, chargées en particules et surtout variables d’un lot de production à l’autre, les huiles végétales sont boudées en cosmétique ; on leur préfère souvent les huiles transformées par des procédés de raffinage ou encore les silicones. Par ailleurs, les huiles végétales sont souvent hydrogénées afin de modifier leurs caractéristiques et d’améliorer leur conservation [Pobeda M., 2014].

En ce qui concerne la Nouvelle Cosmétique, le point de vue sur l’huile de palme et ses dérivés en formulation n’est pas à l’heure actuelle tranché. A ce jour, il n’est pas question d’interdire les émulsifiants et tensioactifs pouvant potentiellement contenir des dérivés d’huile de palme.

Les objectifs de la Nouvelle Cosmétique

Le fonctionnement de l’association

Le principe du Système Participatif de Garantie

La mention Nouvelle Cosmétique est destinée à fonctionner suivant un système participatif de garantie (SPG) en Assemblée Générale annuelle. Le détenteur de la mention est soumis à des règles de suivi et est contrôlé par l’ensemble des membres de l’association. L’ADNS réunira son comité technique tous les trimestres qui émettra des recommandations et complètera les chapitres existants. Il mettra à jour les annexes qui seront publiées sur le site web dédié. En ce qui concerne le respect de la règlementation officielle sur les cosmétiques, cela relève de la responsabilité individuelle des adhérents titulaires de la mention.

Si le choix s’est porté sur un SPG, c’est qu’il présente l’avantage de fonctionner sur la participation active des acteurs concernés et est construit sur une base de confiance, de réseaux et d’échanges de connaissances, valeurs chères à l’ADNS. Un des inconvénients de ce système est que chaque choix étant discuté par l’ensemble des membres, les décisions prennent un temps considérable avant d’aboutir.

Procédure d’obtention de la mention Nouvelle Cosmétique

Le fabricant sollicite l’attribution initiale ou le renouvellement de la mention auprès du Comité Technique.

Cette démarche est payante et permet de confirmer l’engagement du fabricant ainsi que de couvrir les frais de gestion de la mention Nouvelle Cosmétique (1 salarié plein temps envisagé).

Outre l’étude de la formule du(des) produit(s), une visite de l’atelier de fabrication est réalisée par un ou deux membres du comité technique.

– La mention Nouvelle Cosmétique est attribuée produit par produit et non par fabricant.

– la liste des produits sous mention sera disponible sur le site internet

– la mention sera attribuée pour une durée de 2 ans. Le renouvellement de la mention fera l’objet d’un nouvel examen par le comité technique.

Dans le cas où un produit sous mention, ne répondrait temporairement plus au cahier des charges, par exemple en cas de rupture d’approvisionnement d’un ingrédient autorisé nécessitant son remplacement par un ingrédient non autorisé, le fabricant s’engage à en informer sans délai le comité technique ainsi que les consommateurs. Le logo de la mention sera retiré ou barré de l’étiquetage du produit.

  • La Nouvelle Cosmétique par région :

A compter du 1er octobre 2019, le suivi de la mention sera assuré par une  nouvelle structure avec 5 délégations régionales pour diminuer les coûts des contrôles et conserver le niveau actuel qui est de 300 € HT plus frais de déplacement pour le contrôle (Audit).